Code 93 d'Olivier NOREK
(publié chez Michel Lafon puis Pocket)
Résumé personnel :
L'équipe de Victor Coste est appelée tôt le matin sur une scène de crime : un cadavre émasculé a été découvert. Sur la table d'autopsie, le mort se réveille !
Puis, un portable qui sonne toutes les trois heures est découvert dans le corps d'un homme mort par d'étranges brûlures.
Comme si cela ne suffisait pas, Victor Coste se met à recevoir d'étranges lettres mentionnant un Code 93 qui mettrait en cause un de ses collègues.
Mon avis :
Avec Code 93, c'est bien simple, vous pouvez avoir l'impression de lire un film (oui, je sais, ça peut paraître étrange de dire cela...). L'auteur, pour son premier roman, a su directement nous plonger dans le quotidien d'un commissariat en banlieue parisienne. Malgré les "bas" du métier, Olivier Norek nous montre qu'une équipe soudée est plus qu'important. Je trouve, et c'est à mon grand bonheur, que les personnages ont été très bien décrits. On a l'impression de les voir et de ressentir la complicité qui les unit.
L'enquête, quant à elle, même si elle part parfois dans tous les sens (une petite date lors des flashback n'aurait pas été de refus), vous fera voyager des caves d'immeubles douteuses au milieu aisé de Paris intra-muros. De prime abord, on pourrait se demander comment, en une seule enquête, on peut côtoyer ces deux univers que tout oppose. Finalement, tout s'enchaîne si bien que, comme pour Territoires, cette histoire est troublante tant elle peut paraître réelle.
"Longer les couloirs d'une PJ, c'est faire face à ce que l'Homme recèle de pire en lui."
(page 35, édition Pocket)
"Un équipage de policiers en tenue se dirigea vers lui, assurant l'escorte d'un type menotté. Les deux hommes se reconnurent, Ronan l'avait arrêté au cours de l'année dernière pour une histoire de viol. Il n'était même pas étonné de le voir déjà dehors. Il se surprit à souhaiter que l'un de ces salauds se tape un jour la fille du procureur de la République ou d'un juge, s'ils en avaient une, juste pour voir si là aussi le type se prendrait une peine de moins d'un an."
(pages 104-105, édition Pocket)
Pour copier sur l'idée de Quatre Sans Quatre, j'ai relevé quelle bande-son l'auteur avait glissé dans son livre. Eh bien, si j'ai été assez attentive, il n'y en avait qu'une et pas des moindres : Voodoo People de The Prodigy. Un tube, un incontournable !
Et, pour finir, je vous laisse avec mon petit rituel : la petite image qui vous donne mes trois principales bonnes raisons de lire Code 93 :
P.S. : Ah ben tiens... Justement, quand je vous disais que ça se lisait comme un film... Checkez l'interview en vidéo ici !